De quoi avons-nous peur ?

L'angoisse, l'anxiété ou encore la phobie ne sont que quelques-uns des termes qui peuvent désigner la peur. En effet, chez l'être humain, les mécanismes biologiques et cognitifs de la peur sont complexifiés par de nombreux enjeux.

La peur, chez l’adulte comme chez l’enfant, est un ressenti qui vise avant tout à protéger et à signaler la présence d’un danger. Il arrive cependant que le stress devienne démesuré et produise une anxiété paralysante. Parfois c’est plutôt le motif de la peur qui est irrationnel : c’est le cas de la phobie dont l’objet, source d’inquiétude, paraît d’ordinaire sans danger.

Distinguer les peurs, l’anxiété et l’angoisse

Dès l’enfance, nous apprenons à reconnaitre ce dont il faut savoir se protéger. La peur se manifeste par des signes physiques et psychiques regroupés sous le terme de stress. Il se manifeste notamment à travers une augmentation du rythme cardiaque (palpitations), une hyperventilation, une forte transpiration ou des troubles digestifs (ventre noué). La figure du grand méchant loup est l’une de celles qui permet d’apprivoiser ce mécanisme : l’enfant apprend progressivement à contrôler sa réaction à la peur et gagne ainsi en confiance. Le stress caractérise donc l’attente du danger et disparaît une fois celui-ci passé.

Ceux qui n’ont pas appris à avoir peur peuvent parfois se mettre en difficulté : les comportements à risques à l’adolescence ou à l’âge adulte sont souvent un apprentissage tardif des mécanismes du stress à travers la mise en danger de soi. 

L’anxiété et l’angoisse ont une étymologie commune et renvoient à l’idée d’un dérèglement du mécanisme du stress. Ce dernier n’a plus pour fonction de prévenir un danger mais il devient au contraire envahissant et paralyse le sujet. Couramment, nous parlons d’angoisse pour qualifier un stress intense et ponctuel (crise d’angoisse ou crise de panique) alors que le trouble anxieux qualifie davantage un état de stress chronique (il est souvent associé à la dépression ou peut résulter d’un traumatisme). Dans les deux cas, ils sont relativement irraisonnés et produisent une souffrance psychique importante.

La phobie : une peur irrationnelle 

Comme la peur, la phobie a un objet bien déterminé : peur des espaces publics et de la foule (agoraphobie), des relations humaines (phobie sociale), des endroits confinés (claustrophobie)… Sa particularité, c’est qu’elle est irrationnelle : son objet n’est en général pas source d’anxiété pour la plupart des personnes ou dans une moindre mesure. Elle peut donner lieu à des comportements d’évitement qui deviennent parfois très handicapants et la rencontre avec l’objet phobique peut susciter des crises d’angoisse importantes.

D’où viennent les phobies et les crises d’angoisse ?

La psychanalyse a toujours accordé une place particulière à la phobie. L’énigme qu’elle représente pour la personne concernée en fait l’une des manifestations des effets de l’inconscient. Ce n’est pas tant l’objet craint qui importe mais plutôt les conditions d’éclosion de la phobie : la peur de la foule, des araignées ou des transports en commun fait écran à un conflit psychique qu’elle vient représenter en l’ayant déformé. La psychanalyse n’est pas seulement un moyen de supprimer la phobie, elle permet de révéler le sens et la fonction de ce symptôme. Par ailleurs, les crises d’angoisse peuvent aussi être liées au vécu d’un évènement traumatique. Lorsqu’ils sont réactivés par une expérience de vie, les traumatismes subis peuvent participer d’un trouble anxieux et panique plus ou moins chronique. Dans ce cas, l’anxiété ne vient pas manifester le conflit psychique mais rappelle plutôt l’effraction psychique qu’a produit le traumatisme et la nécessité de le mettre en paroles au cours d’une psychothérapie.

Pourquoi l’anxiété est-elle souvent associée à la dépression ?

Le trouble anxio-dépressif, ou la dépression anxieuse, désigne un état psychologique dans lequel la personne est à la fois anxieuse et concernée par la dépression. C’est souvent l’anxiété qui précède la dépression : du fait de sa persistance, l’anxiété fragilise l’équilibre psychique, devient coûteuse et finit par produire une perte de l’élan vital.

Pourquoi engager une psychothérapie ?

Dans un premier temps, la psychothérapie et la psychanalyse permettent de limiter les effets de l’angoisse et de l’anxiété à travers l’établissement d’une relation de confiance avec le thérapeute. Ce lien va soutenir le travail d’élaboration qui doit progressivement permettre de mieux comprendre les causes du mal-être. Dans le cas des troubles phobiques, la psychanalyse permet de questionner le contexte et la fonction qu’ils ont pu avoir au moment de leur éclosion. Dans le cas du traumatisme psychologique, le stress post-traumatique qui peut faire suite à un choc émotionnel est un symptôme que le travail par la parole vient apaiser. Là où le symptôme a installé de la souffrance, le travail psychanalytique permet la construction durable de nouveaux équilibres psychiques.

Vincent Tournier, Psychanalyste et psychothérapeute à Montpellier

Depuis 2012, j’exerce la psychothérapie et de la psychanalyse en cabinet, à Montpellier. J’interviens également en institutions (formation et supervision d’équipes).

 
  • Master 2 d’études psychanalytiques (Université de Montpellier)
  • D.U. de soins palliatifs
  • D.U. de 3ème cycle de psychothérapie
  • Psychothérapeute inscrit au Répertoire Partagé des Professionnels intervenant dans le système de Santé (RPPS) : 10010741956

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Vincent Tournier Psychothérapeute Psychanalyste Montpellier